Ne perdez pas une minute pour découvrir les oeuvres de Street Art à Orsay ! Déambulez dans la ville à la recherche de ces magnifiques créations. Laissez votre imaginaire voguer au fil des fresques dessinées par ces streets-artistes.
Un article écrit par Lucie
Stagiaire
"Une belle découverte pour tous les amateurs d'art urbain"
L’art urbain ou « Street Art » est une évolution d’un art qui existe depuis la nuit des temps. En effet, l’Homme adore écrire et dessiner sur les murs depuis un bon moment. On peut penser notamment à l’art pariétal des grottes de Lascaux.
C’est aux Etats-Unis que le mouvement que nous connaissons tous apparaît pour la première fois. Plus précisément à Philadelphie dans les années 60, lorsque “Cornbread” déclara sa flamme à son amoureuse de l’époque, sur les murs de la ville. Il est considéré comme le premier graffeur moderne.
Le Street Art a longtemps été considéré comme une dégradation du paysage urbain. Cette époque est en partie révolue. Les meilleurs graffeurs sont désormais des artistes à part entière. Grâce à des créateurs talentueux et engagés, les graffitis se démocratisent et font aujourd’hui partie intégrante du paysage urbain. Ils font vivre la ville et son urbanisme en donnant une image plus moderne.
Orsay n'échappe pas à ce phénomène. Si vous observez bien, en vous promenant dans la ville, vous pourrez découvrir un grand nombre d’œuvres disséminées un peu partout. Du centre-ville à la fac en passant par le Guichet ou encore Mondétour, vous ne serez pas déçus.
On utilise ces différents termes et les différencier de manière précise semble assez complexe. Quoiqu'il en soit les créations que vous verrez à Orsay sont de véritables chefs-d'oeuvre.
Les couleurs s’entremêlent sur cette œuvre d’Hopare qu’il réalise en 2013. Cet artiste originaire de Limours est devenu un artiste reconnu dans le monde du street art. Sa passion vient de son professeur d’arts plastiques : “Shaka”. Shaka, n’est pas un inconnu du milieu. Il graffe déjà de nombreuses œuvres en région parisienne. Il devient au fil du temps le “mentor” d’Hopare. Le style unique du street artiste est reconnaissable parmi tous. Il peint principalement des visages. Il réalise le magnifique tour de force de transmettre des émotions incroyables dans le regard de ces œuvres. Grâce à une multitude de lignes et de courbes magnifiquement agencées nous pouvons facilement observer une femme. Elle semble sortir de l’eau, sûrement en référence au mur de la piscine sur laquelle elle est graffée. Elle regarde vers le ciel, elle semble pensive, immobile.
A ne surtout pas rater si vous passez à Orsay !
Cette fresque du nom de « Underwater » est peinte par EAJ, artiste originaire de Bagneux. Elle représente un univers aquatique qui rappelle la présence de l’Yvette aux pieds de ses piliers. Sont représentés en harmonie, la faune aquatique ainsi que les humains, complétés par des motifs graphiques colorés.
Une fois de plus, ici, l’un des objectifs de l’artiste avec cette fresque est la mise en évidence du cours d’eau pour mêler infrastructures urbaines et éléments de la nature. Les piliers sont ainsi peints par l’artiste pour nous donner l’impression de grands aquariums publics.
Chaque représentation nous transmet une émotion différente. D’un côté le visage d’un enfant souriant et émerveillé et d’un autre un enfant semble retenir son souffle sous l’eau.
Quant aux animaux marins et aux poissons, j’ai comme l’impression que leurs yeux me regardent et me fixent. Certains avec bienveillance tandis que d’autres m’observent d’un air intrigué voir apeuré. Un vrai aquarium à ciel ouvert.
EAJ décrit “l’Arbre des âges” comme “un univers où cohabitent pacifiquement êtres humains de tous âges et animaux”.
Le street artiste établit les premières esquisses et collabore avec le service jeunesse “le Pass âge”. Le but étant que les jeunes et le personnel du lieu s'approprient la fresque.
Le tableau créé par l’artiste attire par ses couleurs vives et éclatantes. Le fond bleu, la verdure et la teinte marron des arbres dominent la scène. Les arbres et les collines font référence à la vallée de Chevreuse toute proche. Les fenêtres du bâtiment sont parfaitement intégrées à la scène. Elles forment des cabanes accrochées dans l’arbre.
Cette composition propose de nombreuses références plus ou moins imagées. Les personnages évoquent la transmission du savoir.
Le personnage de Jacques Tati plane dans une bulle au-dessus de la scène. Il regarde en direction de l’écolier comme un clin d'œil à la transmission du savoir entre les générations.
Prenez quelques minutes pour l’observer en détail.
Un jour comme les autres, je marche dans Orsay et j'aperçois, au croisement entre la rue André Maginot et la rue Alexander Fleming, un homme en train de graffer sur le mur. Intriguée, je m’arrête pour l’observer. Il me remarque et nous échangeons quelques mots. Il me demande si je dessine et m’encourage vivement à continuer si cela me plait ! Puis il se remet à l’ouvrage et moi je reprends mon chemin.
Quelques jours plus tard, je découvre son œuvre achevée. Le premier élément qui m'interpelle sont les « sylvains » ou « kodama » en japonais, tirés du film animé Princesse Mononoke de Hayao Miyazaki. Etant fan de cet univers, je ne peux pas passer à côté de cet élément et cela me fait directement apprécier l’œuvre entière.
De plus, le reste de la fresque s’inscrit dans ce même univers fantastique, avec ces pierres flottantes au-dessus du vide. Elles sont comme portées par une force magique invisible.
On retrouve aussi l’univers très « nature et forêt » de Jon buzz, toujours dans le même objectif de fondre les murs dans un décor naturel. Et ici l’artiste fait fort ! Si vous regardez la fresque du bon angle, vous pouvez constater que les feuillages de l’arbre derrière le mur, sont la prolongation parfaite du gros tronc d’arbre de droite. Coïncidence ou habileté de l’artiste ? La camionnette jaune nous donne des envies de voyages et d’aventures. Enfin ce masque de pierre au cœur de la forêt nous fascine autant qu’il effraye…
Découvrez le portrait de l'artiste dans la vidéo ci-contre.
On trouve ce graffiti à l’une des entrées de l’Université Paris-Saclay à Orsay. C’est une œuvre de Daco, street-artiste originaire de Palaiseau. Il fait partie de sa série « GRAFFAUNE », contraction de graffiti et faune. Cet écureuil aux allures géométriques et coloré est représentatif du style graphique unique de l’artiste. C’est l’Université Paris-Saclay qui a soumis l’idée de l’écureuil pour mettre en avant les passages construits pour ces petites bêtes. Le reste de la fresque est un message concernant l'énergie en collaboration avec EDF. Cette œuvre me rappelle l’écureuil en bois, sculpté directement dans un tronc d’arbre par Baptiste Hubert, tout près du Château de Launay. J’ai également eu la chance d’en apercevoir un vrai petit en chair et en os, en train de courir dans un arbre, non loin de ces deux œuvres le représentant. De vrais stars de la fac, ces écureuils !
Découvrez sans attendre les fresques de Street Art du campus de l'Université Paris-Saclay !