Exils !…

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Parce qu’elle joue sur les affects, la musique détient le mystérieux pouvoir de galvaniser les esprits autour d’un idéal commun.
« Il n’y a rien qui ne soit si utile dans un État que la musique » écrivait Molière, soulignant ainsi la complexité des liens qui immanquablement se tissent entre les détenteurs de l’autorité, les compositeurs et les interprètes.
Il n’est donc pas surprenant que ceux-ci aient fait l’objet d’une surveillance particulièrement étroite quand fut venu le temps des dictatures de part et d’autre de l’Europe du siècle dernier.
Sergueï Rachmaninov, Kurt Weill, Béla Bartók, Dmitri Chostakovitch… Autant de compositeurs pris dans les griffes du fanatisme et de l’intolérance, et qui n’eurent d’autre choix que de quitter leur terre natale, pour prendre les chemins d’un exil souvent sans retour.