Erdal est parti

Suite à une rencontre avec un exilé kurde, un metteur en scène crée une pièce cathartique retraçant son parcours migratoire d’Anatolie à Paris. Comment jouer un trauma qui n’est pas le sien et transformer les blessures en force scénique ?
Le jeune auteur et metteur en scène Simon Roth rencontre Erdal Karagoz, exilé kurde en vivant en colocation avec lui. En apprenant à se connaître, Erdal exprime le désir que Simon mette en scène son parcours migratoire, de l’Anatolie à Paris. Après quelques hésitations motivées par l’inquiétude de tomber dans les pièges de la réappropriation culturelle, il finit par accepter cette demande.

Face à ce qui apparaissait de plus en plus comme une nécessité existentielle pour Erdal, le metteur en scène nous livre une pièce en forme de récit migratoire à partir des entretiens vidéos réalisés avec Erdal ouvrant un espace pour une réflexion sur le théâtre : comment représenter un récit que l’on ne peut assumer soi-même ? Et quels effets psychologiques peuvent être créés par le fait de voir raconter et jouer ses traumas ?
Cette pièce revient sur les fondations du théâtre, sur ses puissances plutôt cathartiques face aux tragédies contemporaines.

En coréalisation avec la Scène nationale de l’Essonne.